Le prix de consolation
La plupart des hommes sont fait pour avoir une famille. Nous voulons nous reproduire, pourvoir et protéger. Notre propre ADN est programmé pour ça.
On suit les règles sociales. On va à l’université, on rencontre notre blonde à cet endroit, on se trouve une job, une maison, et on se mets à avoir des enfants. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Et puis les mensonges qu’on nous a fait avaler nous rattrapent. On se rend compte que ce n’est pas assez pour les femmes de simplement les aimer et de leur fournir un chez soi confortable.
Elles veulent quelque chose de plus, elles veulent les papillons, elles veulent l’excitation. Pas parce que c’est dans leur ADN, mais plutôt par ce qu’elles le lisent dans le Elle Québec, 50 nuances de Grey ou Mange, Prie, Aime.
On s’organise des soirées en tête à tête pour compenser. On se met à faire plus de tâches ménagères afin qu’elle puisse profiter d’une journée au spa.
Et on se rend compte qu’elle n’est pas du tout au spa, mais chez Sylvain.
Peu importe, je m’éloigne du sujet, le point est que notre famille si heureuses, celle pour laquelle nous avons travaillé si fort, est maintenant démolie.
Elle pense que ce sera pour le mieux parce qu’elle l’a lu dans Châtelaine.
Elle prétend que c’est « mieux pour les enfants » parce qu’on se chamaillait toujours, même si on se chamaillait pas tant que ça.
Vous séparez la garde. Les enfants vont de gauche à droite, ou bien tu travailles tellement pour avoir la garde que finalement tu envoies la moitié de ton salaire à ton ex et son nouveau mari.
C’est pas la famille que tu avais envisagé. Il n’y a plus personne pour partager les souvenirs, pour parler de la naissance de tes enfants, de se rappeler les vacances lorsqu’ils étaient petits.
T’es assis seul un Vendredi soir, peut-être que tu trouves du réconfort avec une nouvelle femme, mais rien n’est pareil. C’est pas la même chose que de partager une bouteille de vin avec la mère de tes enfants pendant qu’ils dorment dans la pièce d’à côté.
C’est le prix de consolation du divorce.
Tu dois maintenant supporter deux maisons avec le salaire d’un seul.
Tu rêves de vacance que tu espères avoir un de ces jours après le remboursement des dettes du divorce. T’en as encore pour 3 ans, mais ça c’est si le char pète pas entretemps.
Tu penses peut-être te remarier juste parce que tu voudrais une femme à tes côté pour t’aider dans la maison, et aussi un autre salaire pour payer le loyer.
C’est sûr que tu as des fins de semaine sans aucune responsabilité. Quelque chose que tu pouvais seulement rêver quand t’étais marié.
Tu peux aller jouer au golf, boire avec des amis, avoir la crisse de paix. Tu peux partir un week-end avec ta nouvelle blonde.
Tu penses peut-être fonder une nouvelle famille, trouver une fille plus jeune et recommencer de nouveau. Et puis tu penses à toutes ces nuits sans dormir lorsque les enfants étaient jeunes et tu te mets à douter.
Peut-être que tout ça c’est ok, que c’est la meilleur des situations.
Tu penches alors ton attention sur d’autres missions. Tu te demandes quoi faire avec ton temps libre. Tu te mets à écrire, à essayer de nouvelles choses.
Tu rencontres de nouveaux amis, la plupart sont plus vieux et ils ont le temps de sortir le week-end. Tu écoutes leurs histoires et tu réalises que t’es pas tout seul.
Ils parlent de leurs divorce d’il y a 20 ans, comment ils ont travaillé dur à se remettre sur pied, et comment ça leur a coûté une décennie de leur vie.
Tu trouves une femme qui est dans une situation similaire. Tu partages avec elle tes week-ends libres. Tu cumule de nouveaux souvenirs.
Les années passent, la jalousie de la famille d’à côté commence à s’estomper.
Ta barbe pousse, grisonne.
Tu l’acceptes, tu prends une gorgée de whiskey, et la vie continue.