Les contes de Wudan

Les contes de Wudan no1

Dans une vie antérieure, j’ai vécu 5000 années humaines au sommet du mont Wudan.

Je me souviens de chaque seconde vécue.  La vie est une compétition.

Et la compétition c’est la violence.

Dans plusieurs formes de compétition moderne, nous avons tenté de réduire ses aspects violents pour simuler cette violence de façon inoffensive.

Les hommes sont maintenant plus grands et plus forts mais ne font que lancer des ballons dans un panier plutôt que de se battre entre eux.

Mais les sentiments sont les mêmes.

Une troupe est en guerre contre une autre, où seule une équipe s’en sortira gagnante.

Et les autres seront les perdants.

L’arbre le plus grand, le plus fort et le plus magnifique a violemment écrasé les arbustes qui l’entourent dans sa quête de ressource.

Chaque fois que je vois la beauté, je vois la lutte requise pour la créer.

Quand je me vois, je me rappelle la lutte que j’ai vécue pour devenir qui je suis.

Pour vivre comme je vis.

Plus sophistiquée est ma compréhension de l’univers en état de guerre perpétuelle, plus je me sens heureux, satisfait et paisible.

Tu es DESTINÉ pour lutter. Tu es ici pour SOUFFRIR.

Si tu fais ni l’un ni l’autre, soit tu es mort ou invisible.  Si tu veux que les gens s’intéressent à toi, accoutumes-toi a la douleur.

Si tu ne luttes pas pour devenir un homme exceptionnel, tu ne sera personne.

Et toutes les femmes te le prouveront. Tu peux aussi bien ne pas exister.

L’évolution demande la DOULEUR.

Pendant que les autres se plaignent de ne pas être heureux, moi je suis heureux de lutter. Je ne veux pas être heureux, je veux m’exalter.

C’est la beauté de la vie en tant qu’HOMME.

Nous sommes nés sans aucune valeur.

Et soit que tu te bâti une vie de roi, ou soit que tu échoues.

Au sommet du mont Wudan, j’ai dit au maitre prêtre Wan Ryu à quel point je me sentais en paix parmi les arbres.

Je sentais la vie tout autour de moi. Assis au pied de l’arbre le plus large, je lui ai posé la question : « Pourquoi luttons-nous, alors que la vie est si belle? »

Sa réponse fut simple : «Est-ce que l’arbre sous lequel tu es assis serait le plus grand comparé aux autres s’il ne s’était pas battue pour le devenir? »

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